Agression du M23 en RDC : La communauté internationale impuissante ? la production du coltan sous contrôle des rebelles
La situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo demeure préoccupante, en raison notamment de l’activisme du Mouvement du 23 mars (M23). Lors de son dernier briefing devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, la cheffe de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Bintou Keita, a tiré la sonnette d’alarme sur le contrôle grandissant du M23 dans les territoires de Masisi et Rutshuru, au Nord-Kivu.
Ce contrôle a permis au groupe rebelle de s’accaparer de ressources naturelles stratégiques, notamment le coltan, un minerai essentiel à l’industrie technologique mondiale. Le commerce illicite de ce minerai génère des revenus considérables pour le M23, alimentant ainsi son activité et prolongeant le conflit. Bintou Keita a souligné que cette situation constitue une forme de blanchiment d’argent qui perpétue l’exploitation des populations civiles.
Face à cette situation, la cheffe de la MONUSCO a appelé à une action internationale plus ferme, notamment l’imposition de sanctions ciblées contre les acteurs impliqués dans ce commerce illicite. Elle a également insisté sur la nécessité d’améliorer la gouvernance des ressources naturelles en RDC, en renforçant la transparence et la traçabilité des chaînes d’approvisionnement.
De son côté, le président congolais Félix Tshisekedi a réitéré ses accusations contre le Rwanda, qu’il accuse de soutenir militairement le M23. Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, il a qualifié la situation dans l’est de son pays de « crise humanitaire sans précédent », provoquant le déplacement de millions de personnes.
Les deux responsables ont souligné l’urgence de trouver une solution durable à ce conflit, qui menace non seulement la stabilité de la RDC mais également de la région des Grands Lacs. Ils ont appelé la communauté internationale à soutenir les efforts de paix et à mettre en œuvre des programmes de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex-combattants.