Les États généraux de la justice, organisés à Kinshasa du 6 au 13 novembre, mettent en lumière les défis majeurs de ce secteur en République démocratique du Congo.
Lors de son intervention, Emmanuel Luzolo Bambi, ancien ministre de la Justice, a critiqué l’existence d’une « justice à deux vitesses » dans le pays. Il a souligné que d’une part, les citoyens ordinaires sont poursuivis, tandis que d’autre part, les responsables influents, tels que les ministres et parlementaires, jouissent d’une protection légale grâce aux immunités qui leur sont accordées.
Pour Emmanuel Luzolo Bambi, cette situation contribue au mécontentement de la population congolaise vis-à-vis du système judiciaire :
« Le problème de notre justice est que le peuple ne s’y reconnaît pas à travers les décisions prises par les cours et tribunaux. »
Il a également expliqué que cet état de fait résulte d’une confusion entre l’application des principes judiciaires et la pratique de l’autorité judiciaire, ce qui affaiblit considérablement le système de justice. Luzolo Bambi regrette la persistance de l’impunité, marquée par l’absence de sanctions contre les violations des droits humains, la corruption, le détournement des biens publics, et d’autres abus.
Ce constat souligne l’urgence de réformes en profondeur pour rétablir la confiance des citoyens envers leur système judiciaire.
