La société civile urbaine de Goma, dans la province du Nord-Kivu, a signalé un bilan alarmant de 55 assassinats et meurtres ciblés enregistrés entre début octobre et le 16 novembre. Ce décompte a été partagé par le président de l’organisation, Marrion Ngavho, lors d’un entretien avec Radio Okapi.
Un climat sécuritaire préoccupant
Outre les meurtres, plusieurs autres incidents sécuritaires ont été rapportés :
- Braquages armés et agressions physiques ;
- Vols et cambriolages, de jour comme de nuit ;
- 12 cas de vindicte populaire ;
- 27 incendies de maisons signalés.
Marrion Ngavho a également dénoncé les tracasseries militaires et policières, les exactions des combattants Wazalendo, ainsi que des abus fiscaux subis par la population de Goma.
Appels à l’action
Face à cette situation critique, la société civile de Goma a formulé plusieurs recommandations à l’attention du Gouvernement national :
1. Revoir la stratégie militaire : réorganiser le commandement des opérations sur tous les fronts dans le Nord-Kivu.
2. Proclamer l’état de sinistre : reconnaître officiellement la situation de crise dans la province.
3. Lever l’état de siège : renforcer les capacités opérationnelles et logistiques des unités dans les zones touchées.
4. Lutter contre le M23 et leurs alliés étrangers : assurer un contrôle strict des forces armées et de la circulation