Le ministère public a requis une peine de trois ans de prison à l’encontre de l’opposant politique Seth Kikuni, accusé d’incitation à la désobéissance civique et de propagation de faux bruits. Le procès de l’opposant, président du parti Piste pour l’émergence, a été clôturé mercredi 20 novembre à la prison centrale de Makala, où il est détenu depuis le 2 septembre.
Selon l’accusation, Seth Kikuni aurait incité ses militants, lors d’un rassemblement à Lubumbashi, à défier les autorités en affirmant que le Président de la République avait « triché aux élections ». Ces propos, jugés subversifs, constituent selon le ministère public une atteinte à l’ordre public.
La défense plaide l’acquittement
De son côté, le conseil de l’accusé a plaidé non coupable, estimant que son client s’exprimait dans le cadre normal de ses activités politiques d’opposant. La défense affirme que les déclarations de Kikuni relèvent de la liberté d’expression et demande son acquittement pur et simple.
Un procès controversé
Le procès, qui a débuté le 23 octobre, intervient après une période de détention prolongée de Seth Kikuni dans les installations de l’Agence nationale de renseignement (ANR). Cette détention, jugée arbitraire par ses partisans, a suscité des critiques sur le respect des droits fondamentaux et des libertés politiques en République démocratique du Congo.
Le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe a pris l’affaire en délibéré et rendra son verdict le 27 novembre, conformément aux délais légaux.