Le tribunal militaire de garnison de Nd’jili a ouvert, le mardi 22 octobre, le procès d’un militaire de la Garde Républicaine (GR) accusé d’avoir agressé une femme, Madame Mujinga Dada, à l’aéroport de Nd’jili. Cette affaire, qui a suscité un vif émoi, a vu les débats se tenir en chambre foraine au camp CETA.
Les faits remontent à vendredi dernier, lorsqu’une vidéo, largement diffusée sur les réseaux sociaux, montre un garde républicain s’en prenant violemment à une femme. Selon des témoins présents sur les lieux, Madame Dada était venue à l’aéroport international de Nd’jili pour y récupérer un colis. Souhaitant éviter des désagréments liés au stationnement, elle avait choisi de garer son véhicule à l’extérieur de l’aéroport.
À son retour, elle aurait été confrontée à un agent qui lui a demandé de payer une somme de 5 000 francs congolais pour son stationnement. Ce montant, jugé illégal par de nombreux observateurs, ne faisait que bénéficier à ceux chargés de le percevoir.
Face au refus de la femme de payer, le militaire aurait alors brutalement réagi, la frappant avant de tirer une balle dans sa direction ; un acte qui, heureusement, n’a pas atteint la victime grâce à son anticipation.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur le comportement des forces de l’ordre et les pratiques de stationnement dans les zones sensibles comme les aéroports, et continue d’attirer l’attention du public ainsi que des autorités judiciaires.