L’arrestation jugée brutale de Delly Sesanga, survenue alors qu’il manifestait contre un projet de révision constitutionnelle, a suscité une vague de condamnations dans la classe politique congolaise. Parmi les voix critiques, Célestin Nsakanga, notable de Luiza et ancien candidat malheureux à l’élection du gouverneur du Kasaï Central, a exprimé son indignation.
Une interpellation dénoncée avec fermeté
Célestin Nsakanga a fermement condamné cet acte qu’il qualifie d’humiliation envers un « digne fils » de la province.
« L’arrestation brutale de Delly Sesanga, qui manifestait pacifiquement contre la modification de la constitution, est une atteinte grave aux principes de l’État de droit. Les violences et abus qu’il a subis sont inacceptables. Ce type d’injustice montre que le pouvoir en place ne respecte pas le territoire de Luiza », a-t-il déclaré.
Selon lui, cette interpellation s’inscrit dans une série d’actes visant à réduire au silence les figures politiques influentes de Luiza. Il a rappelé qu’avant Delly Sesanga, d’autres personnalités comme Jean-Marc Kabund avaient également été victimes de répressions similaires.
Un avertissement au pouvoir en place
Nsakanga a prévenu : « Qu’ils cessent de jouer avec le feu, car l’histoire de l’Afrique montre que ce genre de comportements peut avoir des conséquences graves. »
Une manifestation dans le cadre du mouvement Sursaut Patriotique
Delly Sesanga, leader du mouvement Sursaut Patriotique, participait à une marche destinée à dénoncer toute tentative de modification de la constitution par le président Félix Tshisekedi. Après une interpellation musclée par la Police Nationale Congolaise (PNC) qui a duré près d’une heure, il a finalement été libéré.
Cet incident met en lumière les tensions croissantes entre le pouvoir et les opposants politiques dans un contexte de mécontentement généralisé contre des projets perçus comme des menaces à la démocratie en RDC.
Par Gilbert Kabongo
