Lors d’un point de presse tenu ce mardi 19 novembre 2024 à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï, le mouvement citoyen LUCHA (Lutte pour le Changement) a exprimé son opposition catégorique à toute tentative de modification de la Constitution de la République démocratique du Congo (RDC).
Une opposition ferme à la révision constitutionnelle
La LUCHA considère la Constitution actuelle comme le fruit des luttes et sacrifices de nombreux Congolais, notamment des militants de l’UDPS, parti au pouvoir. Selon le mouvement, toute initiative visant à modifier ce texte fondamental serait une tentative sournoise du président Félix Tshisekedi et de son parti pour prolonger leur maintien au pouvoir au-delà des deux mandats prévus.
« Modifier la Constitution pour satisfaire les intérêts d’un régime corrompu, incapable et répressif est une trahison envers la nation et ses martyrs », a déclaré la LUCHA, ajoutant que de telles manœuvres ne feraient qu’aggraver les souffrances du peuple dues à la mauvaise gouvernance depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir en 2019.
Une critique des propos présidentielsLe mouvement a dénoncé des propos récents de Félix Tshisekedi, qualifiant la Constitution de texte « étranger ». Selon la LUCHA, cette déclaration reflète une ignorance inquiétante et une tentative de manipulation.
« L’article 217 de la Constitution ne parle pas de cession de territoire, mais d’un abandon partiel de souveraineté pour promouvoir l’unité africaine », a rappelé la LUCHA, soulignant que la RDC participe déjà à plusieurs organisations régionales et internationales dans ce cadre.
Une offensive démocratique annoncéeFace à ce qu’elle qualifie de menace contre la démocratie, la LUCHA annonce une série d’actions citoyennes à partir de ce mercredi 20 novembre 2024. Ces initiatives, prévues sur l’ensemble du territoire national, viseront à sensibiliser la population et à contrer toute tentative de modification constitutionnelle.
« Ces actions seront d’une intensité extrême mais demeureront pacifiques, conformément à nos valeurs », a assuré le mouvement, affirmant son engagement pour la défense de la Constitution.
La LUCHA a conclu en avertissant Félix Tshisekedi qu’il devra quitter le pouvoir à l’issue de son second mandat en 2028, conformément aux dispositions constitutionnelles. « Toute velléité de prolongation sera farouchement combattue. Le peuple gagne toujours, comme il l’a démontré en 2019 face à Joseph Kabila. »
Rédiger par Gilbert kabongo