La crise humanitaire qui sévit à Goma et dans ses environs a des répercussions dramatiques sur l’accès à l’éducation pour les milliers d’enfants déplacés. Selon une étude alarmante de l’ONG ARDI, ces jeunes élèves se heurtent à de multiples obstacles qui compromettent gravement leur parcours scolaire.
Dans les camps de déplacés surpeuplés, les écoles peinent à faire face à un afflux massif d’élèves. Les classes sont saturées, avec parfois plus de 60 élèves par salle, bien au-delà des normes requises. Ce surpeuplement handicape considérablement l’apprentissage et réduit les interactions entre élèves et enseignants.
Par ailleurs, le manque criant de fournitures scolaires constitue un obstacle majeur. Cartables, cahiers, stylos et autres outils indispensables à l’apprentissage font cruellement défaut. De nombreux enfants sont contraints de suivre les cours les mains vides, ce qui impacte directement leurs résultats scolaires et leur motivation.
Les enseignants, eux aussi, sont confrontés à des conditions de travail dégradées. Les faibles rémunérations et le manque de ressources les poussent souvent à l’absentéisme, aggravant ainsi la situation. Cette précarité salariale a un impact direct sur la qualité de l’enseignement dispensé et sur la motivation des enseignants à s’investir auprès de leurs élèves.
Les conséquences de cette crise éducative sont multiples et préoccupantes. Privés d’une éducation de qualité, ces enfants sont exposés à un risque accru de décrochage scolaire, de pauvreté et d’exclusion sociale. À long terme, c’est tout l’avenir de cette région qui est en jeu.
Face à cette situation d’urgence, l’ONG ARDI lance un appel pressant à la communauté internationale et aux acteurs humanitaires pour apporter une aide d’urgence à ces enfants. Il est impératif de renforcer les capacités des écoles, de fournir du matériel scolaire et de former les enseignants afin de garantir à tous les enfants déplacés un accès à une éducation de qualité.