Deux mois après le lancement de la gratuité des soins de maternité dans les structures de santé de la province du Kongo-Central, plusieurs hôpitaux et leurs pharmacies sont confrontés à des difficultés financières importantes, selon des sources hospitalières anonymes.
En raison de cette situation, de nombreuses femmes témoignent que, malgré la promesse de soins gratuits, seules les sorties d’hôpital après accouchement sont réellement prises en charge.
Les consultations prénatales, les accouchements et les soins pour les nouveau-nés, qui devaient être gratuits, nécessitent désormais des paiements de la part des patientes.Une femme ayant accouché par césarienne rapporte :
« L’hôpital m’a demandé d’acheter le kit d’accouchement pour 200 000 francs congolais. Ils ont expliqué que leur pharmacie était vide, j’ai donc dû tout acheter moi-même. »
Les difficultés rencontrées seraient dues, selon les sources hospitalières, à la lenteur du Fonds de solidarité de la santé (FSS), chargé de rembourser les prestations aux hôpitaux partenaires.
Pendant ce temps, les professionnels de santé demeurent impayés et les réserves de médicaments s’épuisent.
Dr. Bonheur Thsiteku, chef de la Division provinciale de la santé, recommande aux gestionnaires des structures de santé de transmettre leurs commandes régulièrement pour que le FSS puisse les ravitailler dans les délais.
Il rappelle également que le FSS doit respecter les délais de paiement afin de permettre aux hôpitaux de maintenir leurs activités.
selon le rapport de Radio Okapi
