Après plus de deux semaines de grève totale, les employés de l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) ont décidé d’assouplir leur mouvement en instaurant un service minimum. Celui-ci permettra de surveiller les données volcaniques et sismiques en attendant que le gouvernement réponde à leur demande de paiement de primes spécifiques.Cette décision a été prise le jeudi 26 septembre, lors d’une réunion entre le gouverneur de la province du Nord-Kivu et une délégation des employés de l’OVG.
Toutefois, cet arrangement reste provisoire, car la principale revendication des employés, concernant le paiement de neuf mois de primes non versées, n’a pas encore été satisfaite, a précisé Delphin Chiza, employé de l’OVG.
« Nous avons accepté cet allègement temporaire car le gouverneur s’est engagé à plaider en notre faveur. Cependant, nous tenons à souligner que la grève n’est pas terminée. Nous mettons en place un service minimum pour une durée d’une semaine », a expliqué Chiza.
Ce service minimum permettra aux scientifiques de reprendre la surveillance des volcans Nyiragongo et Nyamulagira, ainsi que des activités sismiques autour du lac Kivu et des émissions de gaz carbonique, localement appelé Mazuku.
Ces phénomènes naturels représentent un risque sérieux pour la population de Goma et des environs.
De plus, les grévistes ont remis au gouverneur une liste des besoins logistiques nécessaires pour un retour complet à la surveillance des données volcaniques, sismiques et des émissions de gaz.
Parmi ces besoins figurent du carburant pour les déplacements sur le terrain, ainsi qu’une connexion internet stable.
Pour répondre à ces urgences, le gouverneur a débloqué 5 400 dollars américains, comme l’a confirmé Espoir Sangowa, porte-parole de l’administration militaire du Nord-Kivu.