De nouvelles tensions ont émaillé le front de lutte contre le M23 au Nord-Kivu. Des affrontements ont éclaté jeudi dernier entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les combattants Wazalendo, alliés du gouvernement dans cette guerre. Ces incidents, survenus dans le territoire de Nyiragongo, ont provoqué des mouvements de panique parmi les populations déplacées, déjà éprouvées par le conflit.
Face à cette situation, les deux parties ont rapidement cherché à apaiser les tensions. Une réunion de haut niveau s’est tenue vendredi à Goma, réunissant les commandants des opérations. Le porte-parole de la 34e région militaire a assuré que ces accrochages étaient dus à un simple « malentendu » et que la collaboration entre les FARDC et les Wazalendo restait solide.
Cependant, des sources indépendantes évoquent une situation plus complexe, impliquant également les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR). Cette présence des FDLR sur le théâtre des opérations complique davantage la situation et alimente les tensions régionales.
Ces évènements interviennent alors que le processus de Luanda, visant à pacifier la région, est en cours. Le Rwanda, qui accuse les FDLR de menacer sa sécurité, a toujours conditionné son désengagement à la neutralisation de ce groupe armé.
Les populations civiles, prises en étau entre les différentes forces en présence, sont les premières victimes de ces affrontements récurrents. Les déplacements de populations se multiplient, aggravant ainsi une crise humanitaire déjà dramatique.
