RDC : Jean-Pierre Bemba promet « 60 avions en une année »
Un engagement audacieux pour redresser le secteur aérien
Lors d’une récente réunion au sujet du budget pour l’année 2025, l’élu national Éliezer Ntambwe Mposhi a remis en lumière un engagement ambitieux du Vice-premier ministre et ministre des Transports et Voies de communication, Jean-Pierre Bemba. Ce dernier a en effet promis l’acquisition de « 60 avions en une année » pour revitaliser le secteur aérien en République Démocratique du Congo (RDC), une promesse qui suscite l’interrogation et l’espoir de nombreux Congolais.
Éliezer Ntambwe a attiré l’attention sur le document officiel n°9, page 343, dans lequel M. Bemba s’engage non seulement à faire l’acquisition de ces appareils, mais aussi à investir dans un grand avion cargo neuf pour renforcer la capacité de transport aérien.
Dans ses déclarations, l’élu a exprimé des doutes sur la faisabilité de ce projet, rappelant les promesses similaires qui n’ont pas été réalisées dans le passé.
La crise dans le secteur aérien congolais est palpable.
En effet, le 16 septembre 2024, le Certificat de Transporteur Aérien a été retiré à la RDC en raison de l’absence d’appareils propres, forçant ainsi la fermeture de Congo Airways. Cette situation s’est aggravée lorsqu’une tentative de location d’un Airbus A320 s’est soldée par une arnaque coûteuse. La compagnie a perdu 1 410 000 USD, investis dans la location de cet avion qui n’a finalement jamais atteint l’aéroport de N’Djili, son point de destination prévu pour le 4 août 2024.
Face à ce sombre tableau, une lueur d’espoir émerge cependant. Un vol inaugural de la nouvelle compagnie Air Congo est programmé pour le 1er décembre 2024, selon les annonces faites par Jean-Pierre Bemba lors d’un conseil des ministres tenu le 20 septembre 2024.
Cette initiative marque un tournant potentiel pour le secteur aérien en RDC, bien que des incertitudes persistent quant aux ressources et à l’organisation nécessaires pour tenir une telle promesse.
Jean-Pierre Bemba parviendra-t-il à concrétiser cet engagement audacieux, ou ce projet restera-t-il dans la lignée des grandes annonces non suivies d’effets ?
Les prochaines étapes pour le secteur aérien congolais seront suivies de près par les observateurs et la population, qui espèrent un véritable renouveau dans ce domaine essentiel au développement économique du pays.
Henry Fiti