La chanson « Diki diki » de l’artiste Petit Fally a récemment été au centre d’une polémique, après le dépôt d’une plainte par la Fondation Lumumba. En cause, une phrase de la chanson, « Sentiment y’a diki diki eboma nde Lumumba », qui est jugée irrespectueuse envers Patrice Emery Lumumba, héros national et figure de l’indépendance congolaise.
La Fondation Lumumba, appuyée par la famille de l’ancien Premier ministre, a saisi le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), arguant que les propos de la chanson sont inappropriés et portent atteinte à l’image d’un homme qui a marqué l’histoire du Congo et du monde.
Henock Malumalu, membre de la Fondation, a précisé qu’il ne s’agissait pas d’une attaque personnelle contre l’artiste, mais d’une question d’éthique.
« Nous défendons des valeurs démocratiques et veillons à préserver la mémoire des héros nationaux », a-t-il déclaré.
Petit Fally, de son côté, n’a pas tardé à réagir. Il a tenu à rappeler que sa chanson n’avait pas pour but de dénigrer la figure de Lumumba, déclarant :
« Je n’ai jamais voulu manquer de respect à Lumumba, qui est une figure importante de notre histoire. »
Cette affaire a également relancé le débat sur le rôle du CSAC, sous la présidence de Christian Bosembe, qui s’efforce de réguler les contenus jugés « immoraux » ou « contraires aux bonnes mœurs » pour le public congolais.
Avec cette situation, la frontière entre liberté d’expression artistique et respect des icônes nationales se retrouve une nouvelle fois au cœur de l’actualité culturelle congolaise.