Le vendredi 1er novembre, l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo a jugé recevable le projet de loi de finances pour l’année 2025, présenté par la Première ministre Judith Suminwa. Ce budget, estimé à 49 846,8 milliards de francs congolais (environ 18 milliards de dollars américains), est désormais transféré à la Commission économique et financière (Ecofin) pour une analyse approfondie. Après cette étape, il sera soumis à une assemblée plénière pour adoption, puis transmis au Sénat pour une révision finale.
Le projet de loi comprend cinq grands axes : les investissements, la sécurité et la défense, l’agriculture, la pêche et l’élevage, le développement rural, ainsi que la connectivité entre l’Est et l’Ouest du pays.
Ces priorités témoignent d’une volonté de dynamiser des secteurs stratégiques, mais les modifications budgétaires suscitent aussi des débats, notamment en ce qui concerne l’éducation.
Si plusieurs secteurs bénéficient d’une augmentation de fonds, le secteur éducatif connaît, pour sa part, une réduction de 2,1 % par rapport à 2021. « Les crédits pour les secteurs sociaux de base enregistrent une augmentation significative, avec 14,5 % du budget alloué à la santé contre 10,8 % en 2021, et un record de 12,7 % pour l’agriculture comparé à 8,6 % en 2021 », a expliqué Judith Suminwa. Cependant, la part du budget réservée à l’éducation est fixée à 18,4 %, marquant une baisse par rapport à son niveau de 20,5 % en 2021.
Malgré cette diminution, le pourcentage alloué à l’éducation demeure relativement élevé. Les observateurs et les acteurs du secteur éducatif expriment néanmoins des préoccupations, s’interrogeant sur l’impact potentiel de cette baisse dans un pays où les besoins en infrastructures et en ressources pédagogiques sont criants.
L’adoption finale de ce budget aura des implications notables pour le développement social de la RDC, et le débat sur les priorités à accorder aux différents secteurs ne fait que commencer.
La population attend avec intérêt les décisions finales, espérant que ce budget contribuera à réduire les inégalités et à soutenir les domaines qui affectent le quotidien de nombreux Congolais.
Henry Fiti