Dans un communiqué officiel publié le 16 octobre 2024, l’Inspection Générale des Finances (IGF) de la République Démocratique du Congo (RDC), dirigée par Jules Alingete Key, a demandé l’interdiction de sortie du territoire pour trois hauts responsables impliqués dans une enquête portant sur la mauvaise gestion de fonds publics.
Cette décision découle d’une enquête sur l’utilisation des montants alloués par le Trésor public pour la construction de centres de formation professionnelle dans plusieurs provinces, notamment celles du Kasaï et de l’Oriental. Les fonds destinés à ces projets dans les provinces du Kasaï, Kasaï Central, Kasaï Oriental, Sankuru et Lomami sont au cœur de suspicions de détournement.
Les personnalités ciblées par cette demande sont :
- Antoinette Kipulu Kabenga, ancienne ministre de la Formation professionnelle ;
- Michel Kabeya Biaye, directeur général de la société Agimex SARL ;
- Daniel Madimba Kalonji, ancien ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire et des Affaires Foncières, et directeur général de Shamya Company Services SARL.
L’IGF a transmis cette requête à la Direction Générale des Migrations (DGM) pour empêcher ces individus de quitter le pays pendant la poursuite de l’enquête. Selon l’IGF, des indices sérieux de détournement des fonds publics pèsent sur ces responsables.
Ces montants, censés soutenir des projets stratégiques pour la formation professionnelle, s’inscrivent dans le cadre du plan de relance économique du gouvernement. Cependant, des anomalies dans la gestion financière des projets ont suscité de vives préoccupations concernant la transparence des dépenses publiques.
Cette action de l’IGF s’inscrit dans une démarche plus large de lutte contre la corruption, une priorité pour le gouvernement congolais. L’affaire est suivie de près par les plus hautes autorités du pays, y compris le Président de la République et le Premier ministre, qui ont été informés de l’évolution du dossier.
Un signal fort contre la corruption
Par cette démarche, l’IGF envoie un message clair sur la volonté du gouvernement d’en finir avec la corruption dans l’administration publique. La gestion transparente des ressources publiques est essentielle dans un contexte où la RDC cherche à améliorer sa gouvernance et à renforcer l’attractivité des investissements étrangers.
Tandis que l’enquête progresse, l’IGF continue de dénoncer les pratiques douteuses entourant les projets financés par l’État, réaffirmant que la lutte contre la corruption demeure un enjeu crucial pour le pays.
