À l’occasion de la 47e session de l’Examen Périodique Universel (EPU) sur les droits de l’homme, de nombreux États, dont la France, ont recommandé à la République Démocratique du Congo (RDC) de supprimer la peine de mort.
Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias de la RDC, a répondu que ce moratoire ne serait levé que lorsque la paix sera rétablie dans l’est du pays.
« Nous voulons prévenir d’autres crimes d’une gravité extrême. Ce choix n’a pas été pris à la légère. Compte tenu de la gravité de certains actes, nous avons décidé de maintenir le moratoire en vigueur. Même si aucune exécution n’a eu lieu, nous envisageons l’abolition une fois la paix retrouvée. La situation actuelle de conflit nous empêche de progresser dans cette direction, particulièrement en ce qui concerne le moratoire », a-t-il précisé.
Le ministre a rassuré les observateurs, expliquant que ce moratoire est encadré par une directive du ministère de la Justice congolais.
À noter que la dernière exécution sous ce moratoire remonte à 2003. Cependant, en 2018, au moins 41 condamnations à mort ont été prononcées, et en juillet 2024, plus de cinquante militaires ont été condamnés à la même peine, un nombre record pour des condamnations collectives, sans oublier les 37 individus jugés pour une tentative de coup d’État.
