Dans le territoire de Djugu, en Ituri, les eaux du lac Albert ont envahi environ 900 maisons dans plusieurs camps de pêche, laissant des centaines de familles sans toit. Ces inondations sont la conséquence directe de la montée du niveau du lac, qui touche particulièrement les localités de Joo et Gbi, situées dans la chefferie de Bahema Nord.
Depuis le 30 octobre, de nombreux sinistrés convergent vers le site de déplacés de Nyamusasi, à Tchomia, en quête d’aide humanitaire. Selon des témoignages recueillis sur place, ils appellent les autorités à fournir de toute urgence des abris et des vivres pour subvenir aux besoins immédiats des déplacés.
Les vents ont intensifié le phénomène, repoussant les eaux vers les habitations riveraines, causant ainsi d’importants dégâts matériels. De nombreux biens ont été emportés, et la majorité des familles touchées se retrouvent désormais dans des conditions de vie précaires. Certaines ont trouvé refuge sous des tentes improvisées au site de Nyamusasi, tandis que d’autres sont accueillies chez des proches.
« Les conditions de vie des déplacés ici sont extrêmement difficiles », explique Biwaga Espérance, vice-présidente du site de Nyamusasi.
« Certains n’ont même pas de quoi manger, et leurs abris de fortune sont déjà endommagés. Deux hangars nous servent d’abri temporaire pour environ 280 personnes, hommes et femmes, qui vivent ici depuis une semaine. Nous demandons une intervention rapide des autorités avec des vivres et des bâches pour améliorer leur situation. »
Il faut rappeler que les inondations du lac Albert frappent les zones riveraines depuis près de deux ans, causant des destructions importantes dans les territoires de Djugu, Mahagi et Irumu.
Les infrastructures et équipements de pêche ont également été lourdement impactés, ajoutant à la précarité des familles vivant de cette activité.
Source : Radio Okapi
Henry Fiti
