Nord-Kivu : Une tempête dévastatrice ravage Mangina, plus de cinquante habitations soufflées par le vent
Une violente tempête a frappé la commune de Mangina, près de Beni, détruisant plus de 53 maisons et endommageant plusieurs infrastructures. Les autorités locales lancent un appel urgent à la solidarité face à cette catastrophe naturelle, la deuxième du genre en 2025.

Beni, 18 avril 2025
Une violente tempête mêlant pluies torrentielles et vents déchaînés s’est abattue sur la commune de Mangina, située à une trentaine de kilomètres de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Le bilan matériel est lourd, plus d’une cinquantaine de maisons partiellement ou totalement détruites, laissant des dizaines de familles sans abri.
Selon les premières évaluations menées par la Protection civile locale, au moins 53 habitations ont vu leurs toitures arrachées, provoquant le désarroi des habitants. Des infrastructures essentielles n’ont pas été épargnées, le bureau de l’école primaire Masimbembe, implantée dans le quartier Kasithu, a subi d’importants dommages, tout comme le site de déplacés de Kamchanga, dans le quartier Kalunga.
Les quartiers de Kalunga, Linzo et Kasithu figurent parmi les plus durement touchés par cette catastrophe météorologique, qui s’inscrit dans une série d’événements climatiques extrêmes observés dans la région depuis le début de l’année.
Pour Kambale Viheka Élias, représentant local de la Protection civile, il est urgent d’agir : « Ce désastre est un véritable cri d’alerte. Il est temps de renforcer les mesures de prévention, comme la reforestation autour des habitations. Des familles entières, parfois composées de plus de dix personnes, ont tout perdu. Nous lançons un appel pressant aux autorités et aux âmes charitables pour leur venir en aide. »

Le bourgmestre de Mangina, Kambale Kikuku Nicolas, s’est rendu sur les lieux pour témoigner de sa solidarité envers les sinistrés.
« Heureusement, aucune perte humaine n’a été signalée jusqu’ici. Mais la détresse est réelle. Nous devons conjuguer nos efforts, mobiliser les ressources et manifester notre compassion envers ceux qui sont aujourd’hui sans toit », a-t-il déclaré, tout en annonçant une première aide de sa part.
Cet épisode dramatique, qui survient quelques mois seulement après une autre tempête dans la région, met en lumière la fragilité des infrastructures et la nécessité d’adapter les politiques locales aux risques climatiques croissants. Une nouvelle alarme qui interpelle autant les responsables politiques que la communauté internationale sur les urgences environnementales auxquelles font face les populations du Nord-Kivu.