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La RDC Dénonce la Reprise des Hostilités par le M23 Malgré les Engagements de Dar es Salaam

Le gouvernement congolais condamne la reprise des attaques du M23, soutenu par le Rwanda, en violation du cessez-le-feu convenu lors du sommet de l’EAC et de la SADC. Il dénonce les récentes offensives au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, ayant causé plusieurs victimes, et appelle à une réaction ferme des organisations régionales, incluant des sanctions et une réunion d’urgence pour évaluer la situation.

Le gouvernement congolais s’indigne face à la reprise des hostilités par le groupe rebelle M23, appuyé par le Rwanda, en violation flagrante du cessez-le-feu convenu lors du sommet conjoint des dirigeants de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), tenu le 8 février 2025 à Dar es Salaam, en Tanzanie. Cette réunion avait pour objectif de trouver des solutions à l’escalade des violences dans l’est de la République démocratique du Congo.

Dans un communiqué officiel publié le mercredi 12 février, les autorités congolaises lancent un appel pressant à la communauté internationale pour qu’elle prenne conscience de cette nouvelle violation des engagements pris. Elles exhortent également à l’organisation immédiate d’une réunion des chefs d’état-major généraux des pays membres de l’EAC et de la SADC, conformément aux décisions du sommet, afin d’établir un mécanisme de suivi et de vérification du cessez-le-feu.

Le gouvernement rapporte que le 9 février, à peine 24 heures après le sommet, des éléments du M23 ont attaqué des positions des Forces armées de la RDC (FARDC) dans la localité de Ndoluma, située dans la chefferie des Bamate, en territoire de Lubero (Nord-Kivu). Cette offensive a causé la mort de 14 personnes, dont des civils, et fait plusieurs blessés.

D’autres attaques ont été enregistrées dans la même région au début de la semaine, ciblant les localités de Kanyambi, Ndolama et Tshulo. Par ailleurs, le 11 février, le M23 a également mené des assauts dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, visant les positions des FARDC à Ihusi et Munanira. Bien que les forces armées congolaises aient réussi à repousser ces incursions, les rebelles continuent de recevoir des renforts, ce qui aggrave la situation sécuritaire.

Face à cette recrudescence de la violence, Kinshasa réclame une réaction ferme et concertée de la SADC et de l’EAC. Le gouvernement appelle ces organisations à condamner sans ambiguïté ces violations du cessez-le-feu, à prendre des sanctions contre les responsables et à convoquer une réunion d’urgence afin d’évaluer les conséquences de cette nouvelle provocation et d’adopter des mesures appropriées pour y faire face.

Henry Fiti

Journaliste et développeur congolais, fondateur de Congonet 24. Passionné par l’information et la technologie, je m’engage à offrir une actualité fiable et accessible.

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