Des ONG katangaises et d’anciens dirigeants de la Gécamines, l’une des plus grandes sociétés minières d’État en République Démocratique du Congo, ont déposé plainte en Belgique 8 juillet 2025 contre neuf membres de la famille du président Félix Tshisekedi, notamment sa belle-sœur, son fils, ses frères, ses cousins, ainsi que la première dame.
Des accusations lourdes
Les plaignants accusent ces proches du chef de l’État de pillage des ressources minières au Katanga. Selon eux, des dizaines de millions d’euros seraient détournés chaque mois au détriment du peuple congolais. La plainte, déposée devant le parquet fédéral belge, a été instruite par les avocats Bernard et Brieuc Maingain, au nom de plusieurs ONG et anciens cadres de la Gécamines.
Ces derniers dénoncent des actes de corruption, de détournement de fonds publics, de blanchiment d’argent et d’abus de biens sociaux. Ils estiment que les personnalités visées, dont certaines disposent de la nationalité belge, peuvent donc être légalement poursuivies sur le territoire belge.
Une stratégie judiciaire internationale
Selon les avocats, cette action en justice ne s’arrêtera pas là. D’autres procédures judiciaires internationales pourraient être engagées dans les prochaines semaines. Cette démarche reflète une volonté d’en finir avec l’impunité autour de la gestion du secteur minier congolais, largement critiquée depuis plusieurs années pour son manque de transparence.
Enjeux politiques et image de la RDC
Ce dossier intervient à un moment crucial, alors que le président Tshisekedi poursuit son second mandat. Il pourrait entacher l’image du régime à l’étranger, notamment auprès des partenaires économiques européens, et raviver les tensions internes autour de la gestion des ressources naturelles, particulièrement dans les régions minières du sud-est du pays.
Source : La Libre Belgique, RTBF
Richard pasuanzambi
