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Kisangani : trois morts et un blessé lors d’une fusillade à l’aéroport de Bangboka

Kisangani, 13 juillet 2025 – Un grave incident s’est produit dans la matinée du samedi 12 juillet à l’aéroport international de Bangboka, situé à Kisangani, dans la province de la Tshopo. Une fusillade impliquant un soldat des forces spéciales de la Garde républicaine a coûté la vie à trois personnes, dont l’auteur des tirs, et a fait un blessé.

Selon plusieurs sources locales concordantes, le militaire en cause, affecté à une unité d’élite, aurait présenté des signes de troubles psychologiques au cours des jours précédents. Son comportement inquiétant avait conduit ses supérieurs à l’isoler dans un cachot dès la veille de l’incident.

Le drame s’est déclenché lorsque ce soldat aurait demandé à sortir temporairement pour satisfaire un besoin physiologique. À sa sortie, profitant d’un moment de relâchement, il aurait saisi l’arme d’un collègue en faction, avant d’ouvrir le feu sur ses camarades. Le chef de poste et le chef de peloton ont été atteints mortellement, tandis qu’un autre militaire présent sur les lieux a été grièvement blessé.

La fin de l’assaillant reste sujette à diverses versions : certains témoins affirment qu’il a été neutralisé par balle, alors que d’autres évoquent un suicide sur place, par arme à feu.

Cette scène de violence soudaine a provoqué une vive panique au sein des installations aéroportuaires. Par mesure de sécurité, toutes les opérations aériennes ont été suspendues pendant environ deux heures. Une fois la situation maîtrisée, le calme est revenu et le trafic a pu reprendre progressivement.

Un défenseur des droits humains, joint par nos soins, a exprimé sa préoccupation face à l’absence de poursuites judiciaires dans ce dossier, rendues impossibles par le décès de l’auteur. Il regrette notamment que les circonstances exactes du drame ne puissent être pleinement élucidées en justice, privant les victimes et leurs familles d’un procès qui aurait pu éclairer les responsabilités institutionnelles.

Ce tragique événement soulève à nouveau la question du suivi psychologique au sein des forces armées, notamment dans les unités spéciales, et appelle à une évaluation plus rigoureuse de l’état mental des soldats affectés à des postes sensibles.

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