Le Qatar menace de revoir sa présence en France et au PSG
La mise en examen de Nasser Al-Khelaïfi pour complicité d’abus de pouvoir a provoqué une réaction immédiate du Qatar, qui menace de revoir ses investissements en France, y compris son engagement dans le PSG. Agacé par ce qu’il considère comme des attaques répétées, l’émirat exprime son exaspération et pourrait prendre des décisions radicales.
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L’annonce de la mise en examen de Nasser Al-Khelaïfi pour complicité d’abus de pouvoir a déclenché une réaction immédiate du Qatar. En réponse à cette décision de la justice française, l’émirat envisage de revoir ses investissements dans l’Hexagone, y compris son engagement dans le Paris Saint-Germain.Une mise en examen qui fait des vaguesL’information a fait l’effet d’un séisme. Selon l’AFP, le président du PSG a été mis en examen le 5 février, soupçonné d’avoir usé de son influence en 2018 pour orienter les décisions du fonds souverain qatari QIA dans un conflit de gouvernance impliquant Arnaud Lagardère. En échange, des contreparties auraient été négociées, ce qui justifie l’accusation de complicité d’abus de pouvoir portée contre lui.
Cette annonce a provoqué un vif mécontentement du côté de Doha. D’après RMC Sport, l’État qatari n’a pas tardé à exprimer son agacement et menace désormais de reconsidérer l’ensemble de ses investissements en France, y compris son engagement dans le PSG, dont il est propriétaire via Qatar Sports Investments (QSI) depuis 2011.
Une relation de plus en plus tendue
Le Qatar estime être la cible de critiques et d’attaques répétées en France. Un proche du gouvernement qatari, cité par RMC Sport, ne cache pas son exaspération :
« Les Qataris en ont assez d’être constamment pointés du doigt. Ils sont accusés de manipulations, de ‘soft power’, et de profiter de leur influence, alors qu’ils n’ont cessé d’investir et de contribuer au développement du pays. Ces accusations infondées sont devenues insupportables. »
De son côté, l’entourage de Nasser Al-Khelaïfi dénonce une affaire montée en épingle. Une source proche du dirigeant confie au journal L’Équipe :
« Comme toujours, son nom est associé à une affaire qui n’a rien à voir avec lui. Il est devenu une cible facile, et dans quelques années, tout cela s’effacera comme si de rien n’était. »
Si le Qatar venait à concrétiser sa menace, l’impact économique et sportif serait considérable, notamment pour le Paris Saint-Germain. Mais Doha passera-t-il réellement à l’action ou s’agit-il d’un simple avertissement ? L’avenir nous le dira.