
Lors d’un point de presse tenu ce samedi 2 août à Kinshasa, le secrétaire général du parti Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), Franklin Tshamala, a annoncé que l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo vit désormais en exil, contraint, selon lui, de quitter le pays à cause de menaces.
Le LGD affirme que Matata Ponyo a été contraint de quitter le pays, dénonçant un « climat de persécution politique » et de graves atteintes à ses droits fondamentaux. « Il m’a affirmé avoir quitté le pays à cause de menaces persistantes et d’une violation flagrante de l’article 30 de la Constitution, qui garantit la liberté de circulation », a déclaré Franklin Tshamala, sans révéler la destination de l’ancien Premier ministre pour des raisons de sécurité.
Condamné par défaut en mai dernier par la Cour constitutionnelle dans l’affaire Bukanga-Lonzo, Matata Ponyo rejette les faits qui lui sont reprochés. Le LGD qualifie la décision judiciaire de « juridiquement inapplicable » et « politiquement motivée », évoquant un procès mené « en dehors de toutes règles de procédure ».
Le parti a également dénoncé des pressions ciblant la famille de Matata : saisie de fonds, retrait du passeport de sa fille, interdiction de voyager imposée à son épouse, perquisitions, et même une tentative présumée d’empoisonnement.
En dépit de son silence public, le LGD affirme que Matata Ponyo reste déterminé à poursuivre son engagement pour l’État de droit. Le parti appelle à une médiation nationale pilotée par des leaders religieux et plaide pour une « refondation collective de l’action politique » en RDC.
Cette prise de parole met fin à plusieurs semaines de spéculations sur la disparition de Matata Ponyo, tout en relançant le débat sur l’indépendance de la justice et les libertés politiques dans le pays.
Jonas TSHIPADI