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RDC – Ituri : violents affrontements entre armée congolaise et groupes armés, lourde perte humaine

Sept personnes ont été tuées et plus de vingt blessées lors d’affrontements entre l’armée congolaise et des miliciens de la CRP et de la CODECO près d’Iga-Barrière. Les violences ont provoqué d’importants dégâts matériels et le déplacement massif de populations vers Bunia et les localités voisines.

Bunia, 14 août – congonet24.com

De violents combats ont éclaté mercredi 13 août dans la province de l’Ituri, opposant les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à des miliciens appartenant aux groupes armés CRP et CODECO. Le bilan provisoire fait état de sept morts et de plus de vingt blessés, selon des sources locales.

Les affrontements se sont concentrés autour de plusieurs localités situées à proximité d’Iga-Barrière, notamment Lindji et Lopa, mais également dans les villages de Kombu et Ikpa, à une vingtaine de kilomètres de Bunia. Des témoins évoquent d’importants dégâts matériels, incluant l’incendie d’habitations et la destruction de commerces.

Depuis deux jours, l’armée congolaise mène une vaste opération pour déloger les miliciens soupçonnés d’opérer sous l’autorité de Thomas Lubanga. Malgré cette pression militaire, les assaillants ont réussi à pénétrer dans Lopa et dans une dizaine de sites de déplacés alentour. Ils auraient commis des exactions contre des civils, pillé des boutiques et incendié au moins vingt-huit maisons, entraînant une nouvelle vague de déplacements forcés.

Selon les estimations locales, environ 60 % des habitants de Lopa, qui avaient récemment regagné leur village après des mois d’exil, ont de nouveau dû fuir vers Bunia ou d’autres zones jugées plus sûres. Cette situation ravive les tensions et les inquiétudes dans la région, déjà éprouvée par de fréquentes violences intercommunautaires.

Certains habitants accusent les FARDC de ne pas réagir avec suffisamment de fermeté face aux attaques de la CODECO. L’armée, pour sa part, dément catégoriquement ces accusations et affirme poursuivre ses opérations pour rétablir la sécurité et protéger les populations civiles.

Les autorités provinciales n’ont pas encore communiqué officiellement sur l’ampleur des pertes matérielles, mais plusieurs organisations humanitaires appellent déjà à une assistance urgente pour les familles déplacées.

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