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RDC : Nouvelles tensions entre l’armée et ses alliés Wazalendo au Sud-Kivu

Nouvelles violences à Uvira entre l’armée congolaise et les Wazalendo. Cette alliance fragile peut-elle résister aux tensions et aux suspicions ?

Des affrontements ont de nouveau éclaté, mardi 26 août, dans la ville d’Uvira, au Sud-Kivu, entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et certains combattants Wazalendo, pourtant considérés comme des alliés dans le conflit en cours contre les groupes armés actifs dans l’Est.

Un bilan déjà lourd

Selon les sources militaires, les accrochages ont fait un mort du côté de l’armée régulière et cinq décès parmi les Wazalendo, en plus de plusieurs blessés. Ce regain de violence intervient après une première journée de tensions, le 25 août, marquée par l’interception d’un convoi de passagers en provenance du Burundi.

Les premiers coups de feu du 26 août ont été signalés dans la localité frontalière de Kivimvira. L’armée accuse des éléments « incontrôlés » des Wazalendo d’avoir attaqué la brigade « Panthère », chargée de la sécurité de cette zone sensible.

Un climat de méfiance

La veille déjà, la même brigade avait dû intervenir pour dégager la route bloquée par des Wazalendo. Ces derniers avaient empêché le passage de bus transportant des membres de la communauté banyamulenge, venus de Bujumbura pour assister aux funérailles d’un officier congolais décédé dans un accident d’avion près de Kisangani. Face à l’escalade, l’enterrement a été reporté, alimentant un climat de frustration et d’incertitude.

Des inquiétudes persistantes

Les Wazalendo affirment redouter une infiltration de combattants banyamulenge par la frontière burundaise. Cette crainte s’inscrit dans un contexte marqué par la progression de l’AFC/M23, qui chercherait à contourner la ville d’Uvira afin d’établir une jonction avec les Twirwaneho, une milice banyamulenge désormais alliée au mouvement rebelle.

De son côté, l’armée congolaise a confirmé l’arrestation de quatorze combattants Wazalendo, rapidement remis à leur hiérarchie afin de calmer la situation.

Un front fragile

Cet épisode met en lumière la complexité des alliances dans l’Est de la RDC, où l’armée collabore parfois avec des groupes d’autodéfense locaux, tout en devant contenir leurs initiatives incontrôlées. Cette dualité pose la question de la stabilité des rapports entre les FARDC et leurs soutiens non étatiques.


👉 Et vous, pensez-vous que l’alliance entre l’armée congolaise et les groupes Wazalendo peut se maintenir face à de telles tensions ?

Affaire à suivre…

Henry Fiti

Journaliste et développeur congolais, fondateur de Congonet 24. Passionné par l’information et la technologie, je m’engage à offrir une actualité fiable et accessible.

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