
Un nouveau rapport des Nations-Unies met en lumière de graves violations des droits humains commises par la rébellion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo. Selon ce document, près de 540 civils ont été exécutés et plus de 1.450 personnes enrôlées de force au cours des trois derniers mois.
Le rapport, rendu public ce jeudi, recense 1.154 violations des droits humains à travers le pays sur la période, dont la majorité dans les zones sous occupation du mouvement armé. L’ONU affirme qu’« au moins 539 civils ont sommairement été exécutés par la rébellion lors des opérations prétendument anti-FDLR dans le territoire de Rutshuru ».
Ces expéditions, menées avec l’appui de l’armée rwandaise, auraient notamment provoqué la mort de 325 civils dans la chefferie de Bwisha, parmi lesquels « 52 femmes et 24 enfants massacrés », accusés à tort d’appartenir aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Outre ces exécutions, le rapport dénonce le recrutement forcé de 1.454 personnes enrôlées dans les rangs du M23 puis envoyées dans des camps d’entraînement. L’organisation internationale souligne également que la rébellion a poursuivi ses offensives à Walikale et Masisi, en violation du cessez-le-feu prévu par le processus de Doha.
Ces accusations surviennent alors que les combats ont repris sur plusieurs fronts. L’armée congolaise a intensifié ses opérations, mobilisant son aviation qui a frappé ce jeudi des positions rebelles à Buleusa, dans le territoire de Walikale.
Sur le plan diplomatique, le processus de Doha peine à produire des avancées tangibles. Le dernier round de discussions s’est limité à un compromis de principe sur la libération de prisonniers par l’entremise du Haut-Commissariat pour les réfugiés, sans mise en œuvre concrète à ce stade.
Jonas TSHIPADI




