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RDC : le gouvernement dénonce de nouvelles exactions dans les zones sous contrôle du M23-AFC

KINSHASA — Le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières a publié un communiqué officiel dénonçant la persistance d’actes criminels commis dans les zones sous occupation du mouvement M23-AFC, présenté comme supplétif de l’armée rwandaise. Selon le document, ces groupes armés continuent de multiplier les violations graves des droits humains et d’exercer une pression sur les structures coutumières et sociales locales.

Parmi les faits récents relevés, le ministère évoque plus de 272 assassinats et exécutions sommaires, accompagnés de violences sexuelles, de tortures, et d’arrestations arbitraires. Les victimes incluraient également des élèves. Des cas d’enlèvements, de recrutement forcé de jeunes, d’incendies et de pillages auraient été enregistrés dans plusieurs territoires, notamment à Rutshuru, Walikale et Masisi, entre le 20 septembre et le 2 octobre 2025.

Le communiqué met aussi en lumière la mise en place d’une administration parallèle visant, selon Kinshasa, à imposer un contrôle coutumier illégal et à déstabiliser davantage la région. Les chefs coutumiers légitimes seraient destitués ou portés disparus, tandis que certains auraient été contraints à l’exil. Le gouvernement craint que ces initiatives ne s’inscrivent dans une tentative de balkanisation du territoire congolais.

Autre élément préoccupant : la perception d’un prélèvement obligatoire de 17 % sur les frais scolaires dans les écoles primaires. Cette pratique, jugée contraire à la gratuité de l’enseignement prônée par la Constitution, mettrait en péril l’accès à l’éducation pour de nombreuses familles. Le ministère signale aussi que des hôpitaux et des établissements confessionnels seraient désormais soumis à des taxes, compliquant l’accès aux soins pour les populations locales.

Le gouvernement congolais estime que ces agissements constituent une violation grave du droit international, citant notamment la Charte des Nations Unies, la Convention de 1951 relative aux réfugiés et les accords de paix entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa réaffirme sa détermination à protéger l’intégrité territoriale du pays et à garantir la sécurité des citoyens. Le ministère assure qu’il ne ménagera aucun effort pour ramener la paix et préserver l’unité nationale.

Alors que la tension reste vive dans l’Est du pays, une question demeure : comment la communauté internationale réagira-t-elle face à ces nouvelles accusations et à la montée des violences dans les zones sous occupation ?

Affaire à suivre…

Henry Fiti

Henry Fiti

Journaliste et développeur congolais, fondateur de Congonet 24. Passionné par l’information et la technologie, je m’engage à offrir une actualité fiable et accessible.

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