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Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a mis en délibéré, ce mardi 28 octobre 2025, l’affaire opposant le ministère public à l’adjudant Sarah Ebabi Ebadjara. Elle est poursuivie pour violation des consignes militaires.

Lors des audiences, le tribunal a déclaré se sentir « suffisamment éclairé » sur le dossier, notamment après le témoignage de Yannick Kayembe. Photographe et propriétaire du studio où l’adjudante a réalisé une séance photo en compagnie de son mari sur le boulevard Sendwe, dans la commune de Kalamu, il a reconnu avoir publié la vidéo montrant l’échange d’un baiser entre l’adjudante et son mari, alors qu’elle portait son uniforme militaire. La vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, aurait été diffusée sans le consentement de la militaire, contredisant ainsi la version du ministère public.

Une défense en quête d’acquittement

Les avocats de Sarah Ebabi ont demandé l’acquittement pur et simple. Selon eux, leur cliente n’est pas responsable de la diffusion de la vidéo, filmée à son insu. Ils considèrent qu’il s’agit d’une atteinte à la vie privée, et non d’une infraction militaire.

Un réquisitoire sévère

De son côté, le ministère public, représenté par le sous-lieutenant Lisalama, a maintenu sa position. L’accusation affirme que l’adjudant Ebabi avait l’habitude de publier du contenu en uniforme sur plusieurs comptes TikTok qui lui appartiendraient. Le représentant du ministère public a également souligné que plusieurs vidéos avaient été supprimées au moment de l’interpellation de la prévenue, le 19 octobre dernier, à l’état-major du renseignement militaire. Un risque de subornation de témoin a aussi été évoqué, le photographe ayant tenté, selon l’accusation, de minimiser son rôle pour protéger la militaire.

En conséquence, le ministère public a requis dix ans de servitude pénale principale, sans circonstances atténuantes, et le paiement des frais d’instance.

Verdict attendu

Le tribunal a annoncé qu’il rendra sa décision ce mercredi 29 octobre 2025, à 14 heures.

Selon vous, la peine réclamée par le ministère public est-elle proportionnée ?
À suivre…

Henry Fiti

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