Une controverse grandissante entoure l’exposition dédiée à l’ancien président Mobutu Sese Seko, présentée actuellement au Musée national de la République démocratique du Congo. Plusieurs voix dénoncent une tentative de réécriture de l’histoire nationale, un sujet qui continue de diviser la société congolaise.
Selon certains observateurs, cette exposition met en lumière une faiblesse persistante au sein de la classe dirigeante et de l’élite intellectuelle : celle de vouloir revisiter ou manipuler le passé à des fins politiques. Une telle approche, estiment-ils, compromet la mémoire collective et heurte profondément la conscience nationale.
Pour l’opposant Claudel Lubaya, il ne s’agit pas simplement d’un débat culturel, mais d’une question morale et historique. Dans une déclaration récente, il a rappelé que « ni les images, ni les visites, ni même les impressions des visiteurs ne peuvent effacer ce que retient la mémoire collective de Mobutu : un autocrate dont le règne fut marqué par la violence et la corruption. »
L’ancien chef de l’État, poursuit-il, a laissé derrière lui un lourd héritage : des crimes politiques et économiques, une chute spectaculaire, puis une mort en exil. Selon lui, il serait inacceptable, au nom de la République, de transformer cette période sombre en objet de glorification. Plutôt que de célébrer sa vie, ajoute-t-il, il faut réfléchir aux conséquences de son règne sur notre destin commun.
Ce débat sur la mémoire de Mobutu soulève une question plus large : comment préserver une histoire honnête sans tomber dans la manipulation politique ?
La réflexion reste ouverte.
Affaire à suivre…
— Henry Fiti, la rédaction de Congonet 24
