RDC : le FMI appelle à un renforcement du contrôle dans le secteur extractif pour lutter contre la corruption

Le Fonds monétaire international (FMI), a exhorté le gouvernement congolais à renforcer la transparence et le contrôle dans le secteur extractif, considéré comme l’un des piliers de l’économie nationale mais aussi comme un foyer de pratiques illicites. À l’issue de sa mission en République démocratique du Congo, bouclée ce mercredi 5 novembre 2025, l’institution financière internationale a encouragé les autorités à « intensifier les efforts » afin de lutter efficacement contre « l’enrichissement illicite et la corruption ».
Dans un communiqué consulté par CONGONET 24, le FMI appelle également les autorités congolaises à « intensifier les efforts en matière de mobilisation des recettes intérieures, de gestion des investissements publics, de contrôle des abus sur la paie, de gouvernance et de transparence », dans le but « d’améliorer l’environnement des affaires » dans le pays.
Selon plusieurs rapports, l’opacité qui entoure la gestion du secteur minier prive l’État congolais de ressources importantes nécessaires au développement national. Un récent rapport de la Cour des comptes met notamment en lumière des irrégularités graves dans la mise en œuvre du mécanisme de la contribution de 0,3 % minimum, instauré par le législateur pour atténuer les effets négatifs de l’exploitation minière sur les populations locales.
D’après ce rapport, nombre d’entreprises minières continuent de minorer leurs chiffres d’affaires afin d’échapper partiellement à leurs obligations fiscales. Une pratique qui, selon la Cour des comptes, mine les efforts de redressement économique et accentue la perte de confiance envers les institutions publiques.
La corruption, bien que régulièrement dénoncée par la société civile, demeure présente dans plusieurs secteurs clés de la vie nationale. Pour le FMI, seule une gouvernance plus rigoureuse et une meilleure traçabilité des flux financiers permettront à la RDC de tirer pleinement profit de ses ressources naturelles.
Jonas TSHIPADI




