
La ministre d’État en charge de l’Éducation, Raïssa Malu, a mis en avant les avancées technologiques introduites dans le système éducatif congolais grâce à l’intelligence artificielle (IA), notamment dans le processus de correction de l’Examen d’État, édition 2025.
Intervenant au Sommet mondial de l’Internet, tenu du 6 au 9 novembre à Wuzhen, dans la province du Zhejiang, en Chine, la ministre a expliqué que l’intégration de l’IA a permis au gouvernement de renforcer la méritocratie et de lutter efficacement contre la fraude scolaire.
« Ce qui autrefois prenait 45 jours et était sujet à l’erreur humaine est désormais accompli en trois jours, avec une fiabilité accrue », a déclaré Raïssa Malu.
Ce sommet international, qui a réuni des représentants gouvernementaux, des géants de la technologie et des institutions de recherche, a offert une tribune pour présenter les innovations numériques mises en œuvre dans le secteur éducatif congolais.
Raïssa Malu a souligné que la transparence et la fiabilité sont au cœur de la réforme éducative en cours. « L’intégrité du capital humain commence par la fiabilité de ses titres », a-t-elle affirmé, avant d’annoncer que la RDC délivre désormais des e-diplômes sécurisés par la technologie Blockchain, une innovation destinée à lutter contre la falsification des certificats et à renforcer la crédibilité du pays à l’échelle internationale.
La ministre a également évoqué les défis d’un pays-continent où des millions d’enfants vivent dans des zones reculées ou en proie aux conflits. Pour y remédier, le gouvernement a légalisé et encadré l’enseignement à distance, permettant à davantage d’élèves d’accéder au cyberespace et aux ressources éducatives. « C’est le socle de l’équité pour un développement durable », a-t-elle souligné.
Raïssa Malu a par ailleurs plaidé pour une coopération internationale reposant sur trois piliers : la mutualisation des expériences en gouvernance numérique, l’inclusion, qui implique la connectivité, la capacité à opérer hors réseau et l’utilisation des langues locales, ainsi que l’investissement dans l’humain, rappelant que « l’Afrique est le réservoir de la jeunesse mondiale ».
Jonas TSHIPADI




