Le gouvernement congolais salue la reconnaissance du génocide par la société civile africaine et la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples

La République démocratique du Congo (RDC) enregistre son succè dans son plaidoyer pour la reconnaissance internationale du génocide commis sur son territoire. C’est ce qu’a annoncé le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba, lors d’un point de presse ce lundi 10 novembre 2025 à Kinshasa.
« Je vous annonce que deux résolutions ont été adoptées reconnaissant le génocide commis en RDC. D’abord par la société civile africaine et aussi par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de cette avancée sur l’échiquier continental.
Selon le ministre, cette reconnaissance est le fruit d’un engagement au plus haut niveau de l’État congolais. « Ce combat a été conçu et initié par le président de la République, implémenté par la Première ministre. Le ministère des Droits humains, le cabinet du président de la République et celui de la Première ministre, la Commission interministérielle d’aide aux victimes et d’appui aux réformes (CIA-VAR), le FONAREV ont aussi travaillé », a-t-il expliqué.
Malgré cette avancée, le gouvernement congolais reste prudent. Samuel Mbemba a exprimé une « joie teintée de tristesse » et rappelé que « le combat continue ». Il a en outre appelé l’ensemble des Congolais à s’approprier cette lutte pour la vérité et la justice.
« Il faut que le monde sache que depuis 30 ans, il y a des exactions qui sont commises dans notre pays qui peuvent être qualifiées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité mais aussi de crimes de génocide », a-t-il insisté.
Ces résolutions ont été adoptées lors de la 85ᵉ session de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, marquant une étape significative dans la reconnaissance du drame vécu par la RDC et dans les efforts diplomatiques menés par le pays.
Jonas TSHIPADI




