
Dans une adresse solennelle à la nation, Martin Fayulu a réaffirmé, mardi 18 novembre 2025, son exigence d’un dialogue national inclusif pour sortir la République démocratique du Congo de ses impasses politiques et sécuritaires, il a exhorté le président Félix Tshisekedi à engager « sans délai » un processus de concertation réunissant l’ensemble des forces vives du pays.
Selon lui, la RDC traverse « un moment critique » marqué par la persistance de l’insécurité dans l’Est et des tensions politiques internes. Une situation qui, à ses yeux, nécessite un consensus national autour des enjeux majeurs touchant la stabilité du pays. « J’en appelle à Monsieur Félix Tshisekedi, et à tous les Congolais, à œuvrer pour la cohésion nationale, une cohésion véritable qui ne peut naître que d’un dialogue national inclusif », a déclaré Martin Fayulu.
Se posant en défenseur de l’unité nationale, le leader de l’opposition a estimé que les divergences politiques doivent céder la place à la responsabilité collective. Il a ainsi appelé le chef de l’État à prendre l’initiative, avertissant qu’un retard dans la convocation du dialogue pourrait entraîner des conséquences lourdes pour le pays. « Monsieur Tshisekedi, au nom de notre peuple, meurtri mais toujours debout, je vous invite à convoquer sans délai le dialogue national, sinon l’histoire vous tiendra responsable de la balkanisation du Congo avec Messieurs Kagame et Kabila », a-t-il averti.
Martin Fayulu a également rejeté toute perspective d’accord international qui serait conclu avant une réconciliation interne. Il a insisté sur la nécessité de reconstruire la cohésion nationale avant toute démarche extérieure. « Aucun accord extérieur ne saurait précéder la réconciliation des enfants du Congo rassemblés pour proclamer d’une seule voix la cohésion nationale », a-t-il affirmé.
Cette nouvelle prise de position intervient dans un contexte de pressions diplomatiques croissantes dans la région et d’une persistance des violences dans l’Est, renforçant l’urgence d’un consensus politique jugé indispensable par l’opposant.
Jonas TSHIPADI




