Le gouvernement burundais a vivement réagi après un incident survenu à sa frontière nord. Lundi, à Bujumbura, le ministre des Affaires étrangères, Édouard Bizimana, a convoqué les chefs de missions diplomatiques ainsi que les représentants d’organisations internationales. Il souhaitait présenter la position officielle du pays à la suite de ce que les autorités décrivent comme une provocation du Rwanda.
Selon le Burundi, l’armée rwandaise aurait récemment largué des bombes sur son territoire. Cette accusation, jugée très grave par Bujumbura, a rapidement suscité des inquiétudes quant à une possible escalade entre les deux pays voisins. Le ministre Bizimana a insisté sur la volonté du Burundi de préserver la paix dans la région. Toutefois, il a souligné que cette attaque présumée constitue, selon lui, une menace directe contre la souveraineté nationale.
Dans son adresse, il a réaffirmé que le Burundi demeure engagé envers la stabilité régionale. Cependant, il a aussi rappelé que son gouvernement « se réserve le droit » de réagir si la situation l’exige. Pour Bujumbura, la priorité reste la protection des citoyens et la défense de l’intégrité du territoire.
Cette déclaration marque une nouvelle étape dans les tensions persistantes entre le Burundi et le Rwanda, deux États dont les relations diplomatiques connaissent déjà de fréquentes périodes de crispation. Les observateurs internationaux suivront de près les prochains développements, alors que la région des Grands Lacs demeure sensible à tout regain de tensions.
