La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) organise ce jeudi 13 mars une réunion d’urgence en visioconférence, sous la présidence du chef de l’État zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa. Au cœur des discussions : l’avenir de la force régionale déployée dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), une zone ravagée par des affrontements meurtriers.
Une mission militaire en suspens
L’intervention militaire de la SADC avait été décidée après le départ des troupes de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), dont Kinshasa ne souhaitait plus la présence. Toutefois, depuis la prise de Goma par le groupe armé AFC/M23 à la fin du mois de janvier, les forces de la SADC se retrouvent dans une situation délicate.
Une source proche du dossier à Kinshasa évoque même un possible retrait, estimant que « les soldats de la SADC sont encerclés par le Rwanda », rendant leur mission de plus en plus complexe.
Vers une nouvelle approche sécuritaire ?
Si la SADC décide de retirer ses troupes, une question demeure : quelle alternative pour stabiliser la région ?
Un analyste observe que « l’idée d’une force tampon semble abandonnée », laissant planer le doute sur les prochaines stratégies à adopter. Une réunion entre les chefs de la diplomatie de la SADC et de l’EAC, attendue depuis plusieurs semaines, pourrait apporter des éléments de réponse. Selon certaines sources, cette rencontre cruciale pourrait se tenir dès la semaine prochaine.
Dans un contexte où la situation sécuritaire dans l’est de la RDC continue de se détériorer, la SADC devra trancher entre maintien, retrait ou redéploiement stratégique de ses forces.
Une décision qui pourrait redéfinir les dynamiques régionales et influencer l’avenir du conflit.
