
Après plusieurs semaines de polémiques autour de prétendues pratiques douteuses dans le secteur de la charcuterie à Kinshasa, un nouveau rebondissement vient de survenir. L’homme cité au cœur de ces accusations, Samuel Tshibuabua, a décidé de briser le silence. Invité sur les ondes de Top Congo FM dans l’émission « Parlons-en », il a tenu à apporter sa version des faits et à répondre aux allégations portées contre lui.
La défense de Samuel Tshibuabua
Face aux critiques dont il fait l’objet, Samuel Tshibuabua rejette en bloc les accusations selon lesquelles il serait impliqué dans des manipulations d’inspections ou des activités frauduleuses.
Selon lui, les véritables menaces viendraient d’ailleurs : il accuse certaines entreprises étrangères spécialisées dans la vente de viande et de produits carnés de vouloir nuire aux charcutiers locaux. Ces sociétés, qu’il qualifie de « main noire », chercheraient, d’après lui, à discréditer les producteurs congolais afin de préserver leurs propres intérêts économiques.
Il affirme en outre que les charcuteries sont régulièrement contrôlées par les services vétérinaires, garantissant la conformité des produits mis sur le marché.
La controverse des “cartes professionnelles”
Interrogé sur la polémique liée aux cartes de charcutiers vendues dans la capitale, Samuel Tshibuabua reconnaît en être à l’origine, mais précise qu’il agit en tant que secrétaire de l’“Association des Charcutiers du Congo”. Ces cartes, explique-t-il, sont délivrées aux membres de son association et n’ont aucun caractère officiel d’État.
Cependant, cette initiative semble avoir créé un climat de confusion. Plusieurs charcutiers affirment être victimes d’extorsions de la part de certains policiers, qui profiteraient de cette ambiguïté pour arrêter ou intimider ceux qui ne possèdent pas la fameuse carte. Ces derniers, souvent par peur d’être conduits au commissariat, se résignent à payer des sommes d’argent pour éviter des poursuites injustifiées.
Une affaire qui mérite un suivi attentif
Entre accusations croisées, rivalités économiques et manque de clarté administrative, l’affaire Samuel Tshibuabua met en lumière les failles de régulation dans le secteur de la charcuterie en République démocratique du Congo.
Les observateurs appellent désormais l’État congolais à se saisir du dossier, afin d’éclaircir la situation et de protéger à la fois les consommateurs et les artisans honnêtes.
Et vous, pensez-vous que les autorités devraient ouvrir une enquête officielle pour démêler le vrai du faux dans cette affaire ?
Rédaction Reportage Kinshasa
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