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Afrique : le Burundi accuse le Rwanda de préparer une attaque

Le président burundais Évariste Ndayishimiye accuse le Rwanda de préparer une attaque contre son pays, évoquant des antécédents de déstabilisation. Kigali rejette ces accusations, affirmant privilégier la coopération sécuritaire. Ce nouvel épisode ravive les tensions régionales, notamment en lien avec les conflits en RDC.

La tension monte entre le Burundi et le Rwanda. Le président burundais, Évariste Ndayishimiye, a récemment affirmé, dans une interview accordée à la BBC, détenir des informations attestant que son voisin du nord prépare une attaque contre son pays. Une déclaration qui ravive les tensions historiques entre les deux nations et s’inscrit dans un climat régional déjà instable.

Des accusations lourdes aux résonances historiques

Selon le chef de l’État burundais, le Rwanda ne se contenterait pas d’une simple menace, mais agirait en coulisses pour déstabiliser son pays. Il évoque notamment une tentative de coup d’État orchestrée par Kigali il y a une décennie, un événement qui, selon lui, rappelle les tensions actuelles en République démocratique du Congo.

Le Burundi n’est pas le seul à accuser le Rwanda de telles manœuvres. Depuis plusieurs années, Kigali est pointé du doigt par Kinshasa pour son implication présumée dans le soutien au groupe rebelle M23, actif dans l’est de la RDC. Malgré des rapports accablants des Nations unies, le Rwanda rejette ces accusations et affirme ne jouer aucun rôle dans ces conflits.

Une riposte immédiate de Kigali

Face à ces nouvelles accusations, Kigali n’a pas tardé à réagir. Les autorités rwandaises ont qualifié les propos du président Ndayishimiye de « surprenants » et infondés. Elles rappellent que les deux pays ont engagé des discussions en matière de sécurité et coopèrent sur la gestion de leur frontière commune, fermée depuis plus d’un an.

Pour le Rwanda, ces accusations relèvent davantage d’un jeu politique que d’une menace réelle. Kigali insiste sur sa volonté de maintenir des relations diplomatiques stables avec ses voisins et rejette toute implication dans des conflits régionaux.

Un espoir de dialogue, mais des tensions persistantes

Malgré l’escalade verbale, le président burundais se veut rassurant en affirmant privilégier la voie diplomatique pour résoudre ce différend. Il appelle à un dialogue direct avec Kigali afin d’éviter une détérioration de la situation.

Toutefois, la méfiance reste de mise. Dans un contexte où la région des Grands Lacs est déjà marquée par des conflits armés et des tensions politiques, ces nouvelles accusations risquent de compliquer davantage les efforts de stabilisation. La question reste de savoir si la diplomatie pourra l’emporter sur les rivalités historiques ou si cette crise ouvrira un nouveau chapitre d’instabilité dans la région.

Henry Fiti

Journaliste et développeur congolais, fondateur de Congonet 24. Passionné par l’information et la technologie, je m’engage à offrir une actualité fiable et accessible.

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