Doha, 19 juillet 2025 — Un pas important vient d’être franchi dans la recherche de la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo. À l’issue de trois mois de médiation conduite par le Qatar, les autorités congolaises et les représentants du groupe rebelle M23/AFC ont signé ce samedi, à Doha, une déclaration de principes censée ouvrir la voie à une désescalade du conflit qui déchire les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
La cérémonie de signature, organisée en présence du ministre qatari des Affaires étrangères, symbolise une volonté affichée des deux parties de mettre fin aux hostilités qui durent depuis plus de deux ans dans cette région instable et riche en ressources minières.
Le document signé engage la République démocratique du Congo, la coalition M23-AFC ainsi que leurs soutiens présumés, notamment les RDF (Forces de défense rwandaises), à adopter une approche concertée pour résoudre la crise par le dialogue. Parmi les engagements phares, on note l’instauration d’un cessez-le-feu immédiat, ainsi que le lancement imminent de négociations formelles visant à parvenir à un accord de paix global.
La déclaration comprend également une feuille de route pour la restauration progressive de l’autorité de l’État congolais dans les zones actuellement sous contrôle rebelle. Ce retour de l’administration centrale sera conditionné par les avancées des pourparlers à venir et par la mise en œuvre concrète de l’accord final attendu.
Depuis janvier 2025, le mouvement M23, qui avait déjà été actif par le passé, a consolidé son emprise sur une portion significative du Kivu, aggravant une crise humanitaire déjà préoccupante. Les combats opposant le M23 aux Forces armées de la RDC (FARDC) ont entraîné des déplacements massifs de populations et paralysé l’économie locale.
Cette nouvelle dynamique diplomatique intervient alors que plusieurs efforts de paix — tant au niveau national, régional qu’international — tentent, sans succès jusqu’à présent, d’éteindre ce conflit prolongé. La déclaration de Doha pourrait ainsi constituer une base solide pour une résolution pacifique, si elle est suivie d’actions concrètes et d’un véritable engagement de toutes les parties impliquées.
Les regards sont désormais tournés vers les prochaines étapes du processus, avec l’espoir qu’un accord durable pourra être conclu pour ramener la stabilité dans cette partie de la RDC meurtrie par les violences.
