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Drame sur le fleuve Congo : un naufrage fait au moins 22 victimes près de Mbandaka

Au moins 22 personnes ont perdu la vie dans le naufrage de la baleinière "JADOS" survenu dans la nuit du 7 au 8 avril sur le fleuve Congo, près de Mayita, dans la province de l’Équateur. L’accident serait dû à une surcharge de l’embarcation et à la navigation nocturne. Les recherches de survivants se poursuivent.

Équateur – Un nouveau drame fluvial endeuille la République démocratique du Congo. Dans la nuit du 7 au 8 avril 2025, une embarcation de type baleinière, dénommée « JADOS », a sombré sur les eaux du fleuve Congo, provoquant la mort d’au moins 22 personnes, selon des témoignages concordants recueillis sur place.

Le sinistre s’est produit dans les environs de Mayita, une localité riveraine située à une trentaine de kilomètres au sud de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur. L’embarcation avait quitté Mbandaka à destination du marché populaire de Mobenzeno, distant de plus de 40 kilomètres, où commerçants et voyageurs se rendent fréquemment pour leurs échanges.

D’après les premières informations, la baleinière transportait un nombre important de passagers ainsi que des marchandises, dans des conditions qui laissaient peu de place au respect des normes de sécurité. Des sources locales pointent du doigt la surcharge de l’embarcation, aggravée par une navigation effectuée de nuit — une pratique pourtant déconseillée sur ce fleuve à fort courant et mal balisé.

Le bilan humain reste susceptible d’évoluer. Les opérations de secours, menées par les riverains et appuyées par les autorités locales, se poursuivent dans l’espoir de retrouver des survivants ou de repêcher d’autres corps. L’absence de listes précises des passagers complique l’identification des victimes et rend l’estimation exacte du nombre de personnes à bord particulièrement difficile.

Ce drame remet une fois de plus en lumière la vulnérabilité du transport fluvial en RDC, où de nombreuses embarcations opèrent sans encadrement rigoureux, souvent au mépris des règles élémentaires de sécurité. Il pose également la question de la régulation du trafic nocturne sur les cours d’eau majeurs du pays.

Les autorités provinciales ont promis l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les responsabilités et de proposer des mesures préventives. En attendant, le pays pleure ses morts, et les familles des victimes s’organisent pour entamer les douloureuses démarches de deuil.

Un deuil qui rappelle, hélas, les nombreuses tragédies similaires qui endeuillent régulièrement les rives du fleuve Congo, artère vitale mais dangereuse du transport intérieur congolais.

Henry Fiti

Journaliste et développeur congolais, fondateur de Congonet 24. Passionné par l’information et la technologie, je m’engage à offrir une actualité fiable et accessible.

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