L’ancien Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Augustin Matata Ponyo, n’entend pas en rester là après sa lourde condamnation par la Cour constitutionnelle. Reconnu coupable de détournement de deniers publics dans l’affaire du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, il a été condamné le 20 mai dernier à dix ans de travaux forcés.
Dans une requête déposée et enregistrée sous la référence R.Const 2470, l’ancien chef du gouvernement conteste cette décision. Selon lui, l’arrêt rendu par la plus haute juridiction du pays violerait l’article 168 de la Constitution.
Matata Ponyo s’attaque également à la légalité des poursuites engagées contre lui en tant que député national dans l’affaire RP 0002. Sa défense invoque une incompatibilité avec les articles 107 et 166 de la Constitution, qui définissent notamment les immunités parlementaires.
Cette nouvelle bataille judiciaire s’inscrit dans le prolongement d’un dossier explosif : le projet agro-alimentaire de Bukanga Lonzo, autrefois présenté comme un levier de développement agricole, mais devenu symbole de mauvaise gestion et de détournements présumés de fonds publics.
Malgré sa condamnation, l’ancien Premier ministre continue de proclamer son innocence. Il dénonce une procédure « politiquement motivée », estimant être la cible d’acharnements liés à son rôle de premier plan sur la scène politique congolaise.
