
Après près de 17 ans au pouvoir, Joseph Kabila a officiellement lancé, depuis Nairobi, le mouvement politique « Sauvons la RDC ». Cette initiative intervient alors que l’ancien président vit en exil et fait face à une condamnation à mort dans un procès auquel il n’a pas assisté.
Le mouvement, créé en moins d’un mois, a désigné Joseph Kabila comme candidat pour les élections présidentielles de 2028. Cette décision soulève cependant des questions légales, car la Constitution congolaise interdit à un ancien président ayant déjà effectué deux mandats de se représenter.
Par ailleurs, l’État congolais ne reconnaît pas encore la légitimité du mouvement. Récemment, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), fondé par Kabila, a vu ses activités suspendues. Cette suspension est contestée par plusieurs membres, qui dénoncent ce qu’ils considèrent comme une mesure arbitraire.

Raymond Tshibanda
Dans une déclaration récente, Raymond Tshibanda, membre du mouvement, a lancé un appel à la mobilisation pacifique :
« Le FCC, plateforme politique cofondatrice de “Sauvons la RDC”, rappelle qu’aucune dictature, aussi féroce soit-elle, ne peut étouffer la vérité ni la volonté du peuple. Nous appelons toutes les forces congolaises démocratiques et pacifiques à rejoindre ce mouvement pour restaurer l’État de droit et mettre fin à l’instrumentalisation de la justice et du pouvoir public. »
Cette initiative relance le débat sur la légitimité politique, l’exil des leaders et le respect de la Constitution en RDC.
Que pensez-vous de la candidature de Joseph Kabila malgré les limites constitutionnelles ? Cette démarche peut-elle mobiliser le peuple ou risque-t-elle de provoquer davantage de tensions ? À suivre…
✍️ Rédaction




