
En République démocratique du Congo (RDC), l’accès aux soins de santé devient de plus en plus précaire, alors que le conflit dans l’Est du pays oppose le gouvernement aux forces du M23, soutenues par le Rwanda.
Selon une étude récente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), plus de 85% des structures de santé de la région sont actuellement en rupture de médicaments, tandis que près de 40% ont vu leur personnel de santé quitter leurs postes. Cette situation met en lumière une crise sanitaire majeure qui s’ajoute à l’instabilité sécuritaire.
Les centres médicaux rencontrent de grandes difficultés pour se faire acheminer les traitements, même lorsqu’ils sont disponibles, en raison des obstacles liés à la ligne de front. Les médicaments essentiels et ceux destinés à être distribués gratuitement, comme les vaccins, les antipaludiques, les antituberculeux, les aliments thérapeutiques et les traitements contre le VIH, sont particulièrement touchés.
« Ces détériorations sont la conséquence de la violence armée et du fait que beaucoup d’organisations humanitaires ont cessé leurs activités faute de financement », souligne le CICR, pointant du doigt l’impact combiné du conflit et de la baisse de soutien humanitaire sur la population.
Cette crise accentue la vulnérabilité des communautés locales, déjà confrontées à la pauvreté et aux déplacements forcés. Les acteurs humanitaires alertent sur la nécessité d’un approvisionnement sécurisé et régulier en médicaments, afin d’éviter que la situation sanitaire ne se dégrade davantage.
Jonas TSHIPADI
 
				



