Société

RDC : Plus de 700 enfants retrouvent leurs familles après des violences dans l’Est

Crise humanitaire en RDC : l’UNICEF alerte sur l’urgence de protéger les enfants face aux violences croissantes

Les violences persistantes dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ont provoqué des séparations massives entre les enfants et leurs familles. Toutefois, un espoir renaît : selon un communiqué de l’UNICEF publié le 26 février, environ 720 enfants ont pu être réunis avec leurs proches parmi les 1 200 recensés après les récents affrontements.

Un travail acharné pour la protection des enfants

L’UNICEF, en collaboration avec d’autres organisations humanitaires, continue ses efforts pour retrouver les familles des enfants encore isolés. Lorsque cela n’est pas immédiatement possible, ces derniers sont placés dans des foyers temporaires afin d’assurer leur sécurité et leur bien-être. L’agence onusienne appelle également toutes les parties en conflit à respecter les droits fondamentaux des enfants et à se conformer aux traités internationaux, notamment la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant.

Jean-François Basse

« Chaque enfant séparé de sa famille est une victime collatérale de ce conflit. Nous faisons tout notre possible pour leur offrir un environnement sûr et stable », a déclaré Jean-François Basse, représentant par intérim de l’UNICEF en RDC.

Un bilan alarmant des violations des droits des enfants

Les données recueillies par l’UNICEF sont préoccupantes : en seulement un mois, les violences ont atteint un niveau critique. Les cas de violences sexuelles ont doublé, les enlèvements ont été multipliés par six, tandis que les meurtres et mutilations d’enfants ont été enregistrés à une fréquence sept fois plus élevée qu’auparavant. Par ailleurs, les infrastructures essentielles ne sont pas épargnées : les attaques contre les écoles et les hôpitaux ont été multipliées par douze.

Face à cette situation dramatique, l’UNICEF exhorte toutes les factions armées à cesser immédiatement ces exactions et à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.

« Nous ne pouvons rester passifs alors que des enfants continuent d’être victimes d’atrocités. Il est impératif que les auteurs de ces crimes répondent de leurs actes », a martelé Jean-François Basse.

Un conflit qui bouleverse l’avenir des jeunes générations

L’intensification des combats dans l’Est du pays a non seulement causé des pertes humaines et matérielles, mais a également conduit à l’effondrement des services de base. De nombreuses écoles sont fermées, privant des milliers d’enfants d’éducation, tandis que l’insécurité généralisée rend difficile l’accès aux soins de santé. De plus, la faiblesse des institutions judiciaires et sécuritaires favorise un climat d’impunité qui met encore plus en péril les populations civiles, notamment les enfants.

Un autre phénomène inquiétant est la recrudescence du recrutement forcé des jeunes dans les groupes armés. La RDC figure parmi les pays les plus touchés par ce fléau, selon les données des Nations unies. Depuis le début de l’année 2025, l’UNICEF et ses partenaires ont procédé à la vérification de plus de 5 600 jeunes susceptibles d’être enrôlés, dont 302 femmes et filles.

Des actions concrètes pour un avenir plus sûr

Pour lutter contre ces violations graves, les Nations unies travaillent de concert avec les autorités congolaises dans le cadre d’un plan d’action signé en 2012. Celui-ci vise à mettre un terme au recrutement d’enfants et aux violences à leur encontre. Toutefois, la situation sur le terrain reste critique et nécessite une mobilisation accrue de la communauté internationale.

Alors que la RDC fait face à l’un des conflits les plus meurtriers du continent, l’urgence d’une solution durable s’impose. Les enfants, premières victimes de cette instabilité, méritent d’être protégés et de retrouver un cadre de vie propice à leur développement. Pour l’UNICEF, l’objectif est clair : assurer à chaque enfant un avenir loin de la violence et de l’incertitude.

Henry Fiti

Journaliste et développeur congolais, fondateur de Congonet 24. Passionné par l’information et la technologie, je m’engage à offrir une actualité fiable et accessible.

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