
La capitale congolaise fait face à une flambée sans précédent de choléra, poussant le Président Félix-Antoine Tshisekedi à activer l’état d’urgence sanitaire. Depuis avril 2025, l’épidémie s’est rapidement propagée, touchant 25 des 35 zones de santé de Kinshasa, désormais l’une des provinces les plus affectées du pays.
Lors du dernier Conseil des ministres, le chef de l’État a ordonné une mobilisation nationale « lucide et résolue ».
Parmi les mesures d’urgence :
- le déploiement de centres de traitement mobiles,
- la désinfection des points d’eau, marchés et écoles,
- la distribution de kits d’hygiène et de purification d’eau,
- le renforcement de la surveillance épidémiologique et du dépistage communautaire.
Les quartiers de Limete, Makala et Kokolo sont particulièrement touchés. Les structures hospitalières, déjà sous forte pression, peinent à faire face à l’afflux de malades. Le Président Tshisekedi a établi un lien direct entre cette crise sanitaire et les récentes inondations, qui ont gravement endommagé les infrastructures d’assainissement et contaminé les sources d’eau.
Depuis janvier, plus de 30 000 cas de choléra ont été enregistrés à travers le pays, avec une accélération inquiétante à Kinshasa. Rien que durant la semaine du 23 au 29 juin, quatre nouvelles zones de santé ont signalé des cas, faisant craindre une épidémie généralisée, notamment dans les camps de déplacés.
Une coordination internationale a été mise en place avec l’OMS, l’UNICEF et Médecins Sans Frontières. Le Président a salué le dévouement du personnel soignant, en première ligne face à la crise, et a exigé un rapport détaillé du ministre de la Santé.
Face à cette menace, les autorités appellent la population à adopter des gestes vitaux :
- Boire uniquement de l’eau bouillie ou traitée,
- Se laver les mains au savon avant chaque repas,
- Désinfecter les surfaces alimentaires,
- Consulter immédiatement en cas de diarrhée aqueuse.
Le choléra, bien que redoutable, peut être traité efficacement s’il est pris en charge à temps. Cette crise met en lumière l’urgence d’un accès généralisé à l’eau potable, seul rempart durable contre ce fléau persistant.
Christian Matondo