JOSEPH KABILA SORT DE SON SILENCE SEPT ANS APRÈS SON DÉPART DU POUVOIR
Joseph Kabila, a récemment brisé le silence à travers une interview accordée au journal sud-africain Sunday Times le dimanche 23 février.
Après plusieurs années de retrait de la scène publique, l’ancien président de la République Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a récemment brisé le silence à travers une interview accordée au journal sud-africain Sunday Times le dimanche 23 février. Ses déclarations ont suscité de vives réactions, tant sur le plan politique que social.
Dans cette entrevue, Joseph Kabila critique sévèrement la gouvernance de son successeur, Félix Antoine Tshisekedi, qu’il qualifie de tyrannique. Il l’accuse d’avoir instauré un régime marqué par la répression des opposants politiques, la censure des médias et l’exil forcé de plusieurs figures de l’opposition, journalistes et leaders religieux. Selon lui, la situation politique actuelle en RDC se caractérise par une restriction croissante des libertés démocratiques, rendant impossible toute tentative de dialogue sincère et inclusif.
L’ancien président estime qu’aucune solution durable à la crise congolaise ne peut être trouvée sans prendre en compte ces réalités. Il souligne que les approches purement militaires ou diplomatiques resteront inefficaces si elles ne s’accompagnent pas d’une réflexion approfondie sur la gouvernance, les droits politiques et la participation démocratique.
Joseph Kabila appelle l’Afrique du Sud et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à jouer un rôle actif dans l’accompagnement de la RDC vers une démocratie véritable, une paix durable et une stabilité à long terme. Il plaide pour une approche inclusive qui ne se limite pas aux négociations diplomatiques et aux opérations militaires, mais qui aborde également les questions fondamentales liées à la gouvernance, au respect des droits politiques et à la liberté d’expression.
À travers cette prise de parole, Joseph Kabila semble vouloir réaffirmer son rôle sur la scène politique congolaise et régionale. Il met en avant sa vision d’un dialogue politique élargi comme condition essentielle pour sortir la RDC du cycle d’instabilité et de crises successives.
Richard Pasuanzambi
