Les États-Unis et la France dénoncent les violences contre les civils dans l’Est de la RDC
Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une réunion d’urgence sur la situation dans l’Est de la RDC. Les États-Unis et la France ont condamné les massacres commis contre les civils, appelant au respect des accords de paix et au retrait des forces étrangères.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies s’est réuni en urgence le vendredi 22 août, à l’initiative des États-Unis, pour examiner la situation sécuritaire préoccupante en République démocratique du Congo (RDC). Les discussions ont porté principalement sur les violences perpétrées dans l’Est du pays par le groupe armé M23, les rebelles ADF ainsi que certaines milices locales.
Cette réunion intervient à la suite de rapports publiés par Amnesty International et Human Rights Watch, qui font état de graves violations des droits humains, notamment des massacres attribués au M23 dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Face à ces constats alarmants, plusieurs États membres ont réclamé une cessation immédiate des affrontements et un respect strict des accords de paix déjà conclus.

La représentante des États-Unis a fermement condamné les exactions commises contre les populations civiles. Selon elle, « les attaques du M23, soutenu par le Rwanda, sont d’une extrême gravité et ne sauraient être tolérées ». Elle a rappelé que la poursuite des hostilités viole directement les engagements pris dans le cadre des accords signés et a insisté sur la nécessité que les auteurs de ces crimes répondent de leurs actes.
Washington a également exprimé son inquiétude face à l’instabilité persistante dans la région, tout en dénonçant les tentatives visant à minimiser ou à discréditer les rapports de la MONUSCO et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Pour les États-Unis, ces documents constituent des preuves essentielles permettant de suivre l’évolution du conflit et d’identifier les responsabilités.
Dans son intervention, la délégation américaine a également appelé les parties impliquées à respecter le calendrier défini par l’accord de paix du 27 juin, lequel prévoit notamment le retrait des troupes étrangères, en particulier rwandaises, présentes sur le sol congolais. Elle a souligné que la stabilité durable de l’Est de la RDC passe par un retour du contrôle administratif congolais et la mise en place de structures représentatives de toutes les communautés locales.
Enfin, la représentante a rappelé que la réussite du processus de paix reste étroitement liée à l’engagement sincère des acteurs régionaux, notamment dans la mise en œuvre du cadre économique régional. La coopération, la transparence et le respect des engagements diplomatiques sont, selon elle, les conditions indispensables pour mettre un terme à des années de violences dans la région des Grands Lacs.