La République démocratique du Congo s’allie au FC Barcelone pour valoriser le sport et la paix
La RDC a signé un partenariat de quatre ans avec le FC Barcelone pour promouvoir le football, la paix et la culture sportive. Une initiative ambitieuse qui suscite à la fois espoirs et critiques, dans un contexte où les infrastructures sportives locales restent en difficulté.

Un partenariat inédit entre la République démocratique du Congo (RDC) et le prestigieux club espagnol du FC Barcelone a été officialisé ce mardi 29 juillet. L’accord, d’une durée de quatre ans, s’inscrit dans une ambition commune : renforcer la promotion du football tout en diffusant les valeurs du sport, de l’éducation et de la paix. Le Barça, dans un communiqué, a salué cette initiative qui « transcende les terrains pour devenir un projet sociétal ».

Toutefois, si l’annonce suscite un certain enthousiasme sur le plan symbolique et diplomatique, elle soulève aussi des interrogations concrètes. Quels sont les contours exacts de ce partenariat ? Quels bénéfices attend Kinshasa de cette coopération avec l’une des institutions sportives les plus influentes au monde ?
À ce jour, le montant financier engagé n’a pas été communiqué. Cette opacité alimente le scepticisme d’une partie de l’opinion publique congolaise. Plusieurs analystes sportifs et observateurs locaux regrettent un contraste frappant entre cette annonce ambitieuse et la réalité du football national. Le championnat congolais peine à se structurer, souffrant d’un manque criant de financement, d’organisation et d’infrastructures adaptées. Nombre de stades, notamment en province, demeurent vétustes ou simplement inexploitables.
Malgré ces critiques, le gouvernement semble déterminé à inscrire le sport au cœur de sa stratégie de rayonnement régional et continental. Selon des informations rapportées par Congonet24.com, Kinshasa envisage sérieusement de candidater pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2029. Une perspective qui s’accompagnerait d’un vaste plan de modernisation des infrastructures sportives. Le projet, estimé à près de 1,8 milliard de dollars, prévoirait la construction de nouveaux stades ainsi que la réhabilitation de plusieurs enceintes existantes.
Au-delà du football, ce partenariat avec le FC Barcelone pourrait également être perçu comme un levier de diplomatie sportive, visant à repositionner la RDC sur la scène internationale. En associant son image à celle d’un club mondialement respecté, Kinshasa espère sans doute séduire de nouveaux investisseurs, renforcer la cohésion sociale à travers le sport et stimuler la jeunesse autour de projets porteurs d’espoir.
Reste maintenant à observer si cette ambition se traduira par des actions concrètes et durables, à même de transformer le paysage sportif congolais, bien au-delà de l’effet d’annonce.