Le Congo renforce sa stabilité économique

KINSHASA — La Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a dirigé, le 6 novembre 2025, une nouvelle session du Comité de conjoncture économique, dédiée à l’analyse de la situation macroéconomique actuelle du pays. Cette rencontre a permis de mettre en lumière plusieurs signes encourageants pour l’économie congolaise, tout en réaffirmant la volonté du gouvernement de maintenir une trajectoire de croissance durable.

Selon les données présentées, le taux d’inflation est resté contenu à 2,7 %, bien en dessous des 7,8 % initialement prévus. Ce recul marque une baisse sensible de la pression sur le coût de la vie, offrant un certain répit aux ménages face à la hausse des prix.
De plus, le franc congolais s’est renforcé, traduisant une stabilisation du taux de change et un regain de confiance sur le marché intérieur. Cette stabilité monétaire témoigne des efforts conjoints du gouvernement et de la Banque centrale pour maintenir un cadre économique rassurant et prévisible.
La réunion a également souligné la poursuite des réformes fiscales et douanières, essentielles pour augmenter les recettes internes et réduire la dépendance vis-à-vis des financements extérieurs. Dans la même dynamique, la généralisation prochaine de la facture normalisée vise à rendre la collecte de la TVA plus efficace et à lutter contre l’évasion fiscale.
Autre avancée majeure : la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), ouvrant droit à un appui budgétaire de près de 450 millions de dollars américains. Cet appui devrait contribuer à soutenir les politiques publiques et à renforcer les investissements dans les secteurs prioritaires.
Cependant, comme l’a rappelé Doudou Fwamba, ministre des Finances, cet apport financier ne représente pas une solution miracle :
« Cet argent ne va pas magiquement transformer le pays. Ce qui va vraiment nous transformer, c’est la qualité de nos réformes. »
Cette déclaration met en évidence l’importance de la rigueur et de la transparence dans la mise en œuvre des politiques économiques. Les autorités congolaises semblent déterminées à privilégier une gestion responsable, fondée sur la réforme structurelle plutôt que sur l’assistanat international.
Face à ces signaux positifs, plusieurs observateurs s’interrogent : le Congo pourra-t-il maintenir cette stabilité et transformer ces acquis en véritable développement durable ?
À suivre…
Signé : Henry Fiti, la rédaction de Congonet 24.




