
La communauté Banyamulenge a une nouvelle fois exprimé ses inquiétudes face à l’insécurité persistante dans l’Est de la République démocratique du Congo. À la suite d’un incident survenu le lundi 25 août à Uvira, dans le Sud-Kivu, son président, Enock Ruberangabo, a appelé les autorités congolaises à assumer pleinement leur responsabilité de protection des populations civiles.
Un incident lors de funérailles
Selon le récit présenté lors d’une conférence de presse à Kinshasa, une église de la 37ᵉ Communauté des Assemblées de Dieu du Congo (CADC) a été la cible d’une attaque menée par des miliciens présumés Wazalendo. L’assaut est intervenu alors que la communauté Banyamulenge organisait les obsèques d’un colonel des FARDC, originaire du groupe, décédé dans un accident d’avion près de Kisangani.
Plusieurs témoignages font état de tirs à balles réelles, d’actes de pillage et d’arrestations jugées arbitraires. Les fidèles présents auraient été pris de panique, alimentant un sentiment d’abandon et de vulnérabilité au sein de la communauté.
Un cri de colère
« Notre communauté est fatiguée d’être prise au piège des tensions régionales. Nous refusons d’être traités comme des boucs émissaires. Nous vivons ici, c’est notre pays et nous n’avons pas l’intention de partir », a déclaré Enock Ruberangabo.
Ce dernier a réclamé que les auteurs de ces violences soient identifiés et traduits en justice. Il a également insisté sur la nécessité pour les autorités locales et provinciales d’assurer une protection équitable à toutes les communautés, sans discrimination ni favoritisme.
Une question de cohésion nationale
Au-delà de la seule communauté Banyamulenge, cet appel met en lumière les défis de coexistence et de cohésion dans une région marquée depuis des décennies par des tensions ethniques et des affrontements armés. Les autorités congolaises sont régulièrement interpellées sur leur capacité à garantir la sécurité et à instaurer la confiance entre populations et institutions.
👉 Et vous, pensez-vous que l’État congolais parviendra à protéger toutes les communautés de manière équitable dans l’Est du pays ?
Affaire à suivre…
Henry Fiti