Le rapatriement des éléments désarmés des FARDC et de la PNC depuis Goma encadré par le CICR
Le CICR supervise le transfert humanitaire de plusieurs centaines de soldats désarmés des FARDC et de la PNC, ainsi que leurs familles, de Goma à Kinshasa. L'opération, soutenue par la MONUSCO et le gouvernement congolais, vise à garantir leur sécurité après leur protection depuis janvier sur la base onusienne de Goma.
Kinshasa, 30 avril 2025 – Par la rédaction de Congonet 24
Une opération humanitaire d’envergure vient d’être lancée en République démocratique du Congo. Il s’agit du transfert sécurisé de plusieurs centaines d’éléments désarmés des Forces armées (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), accompagnés de leurs proches, de Goma vers la capitale Kinshasa. Ces personnes avaient trouvé refuge, depuis janvier 2025, au sein de la base de la MONUSCO à Goma, où elles bénéficiaient d’une protection internationale dans un contexte de tension armée persistante dans l’Est du pays.
Ce déplacement exceptionnel, étalé sur plusieurs jours, est coordonné par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui joue un rôle d’intermédiaire neutre entre les différentes parties impliquées. Le CICR, qui dispose d’une longue expérience dans les contextes de conflit, a été sollicité conjointement par le ministère congolais de la Défense nationale, la MONUSCO et les responsables de l’AFC/M23.
Dans un communiqué publié ce mercredi, le CICR souligne que sa mission n’est pas de négocier les termes de cet accord, mais de faciliter son exécution en garantissant la neutralité de son intervention et le respect des principes humanitaires. Toutes les personnes transportées ont expressément accepté de participer à l’opération, selon l’organisation, qui insiste également sur les engagements sécuritaires pris par les différents acteurs.
« Le rôle du CICR à travers le monde est d’instaurer un climat propice au dialogue en mettant l’humain au cœur des préoccupations », a déclaré François Moreillon, chef de la délégation du CICR en RDC.
Il a souligné que dans des situations aussi délicates, la neutralité et l’humanité peuvent aider à atténuer les effets des crises sur les populations concernées.
Une fois arrivés à Kinshasa, les anciens membres des forces de sécurité désarmés et leurs familles seront confiés aux autorités congolaises, qui prendront en charge leur réinsertion. L’opération, bien qu’humanitaire, intervient dans un contexte de recomposition des rapports de force dans l’Est du pays, où la situation sécuritaire reste volatile.
Le CICR appelle l’ensemble des acteurs à faire preuve de responsabilité et à respecter scrupuleusement le droit international humanitaire durant toute la durée du transfert. Cette initiative constitue non seulement un acte de protection des civils désarmés, mais aussi un signal fort en faveur d’un règlement pacifique des tensions dans la région.
